dimanche 3 avril 2011

Deux bonnes adresses

Maintenant qu'on a connu un certain nombre d'hôtels (relativement) économiques au Japon, on peut dire que les deux derniers se détachent du lot :

Le Hana Hostel, à Hiroshima, est un hôtel-auberge dans le style « backpacker ». Il propose à la fois des chambres et des dortoirs. Le confort y est très basique (il n'y a même pas de siège chauffant dans les WC :-P ) mais tout à fait convenable. L'hôtesse à l'accueil a une gentillesse qui semble plus naturelle que la politesse typique des commerçants japonais, et elle parle très bien anglais (ce qui est exceptionnel au Japon). À l'accueil, plein d'informations pour se déplacer et pour visiter la ville et ses environs : tout est prévu pour l'accueil des étrangers. Et quelques petits détails comme la salle commune, couverte de tatamis, pour regarder la télé ou se détendre dans se fauteuil massant (qu'on n'a pas su faire masser).


Les consignes pour objets de valeur : plutôt que de devoir se souvenir du numéro ou de l'emplacement de sa boîte, on se choisit son personnage préféré.


Ou la terrasse d'où on pouvait voir Super Cowboy qui veillait sur nous.




Hier soir nous sommes arrivés au Capsule Ryokan, à Kyoto. Ça commençait mal : on avait raté notre train et on allait arriver après la fermeture de l'accueil. Heureusement on a pu leur téléphoner pour prévenir. En arrivant on a trouvé dans la boîte aux lettres une petite lettre adressée à « Dear Edgar Bonet san ». Dedans, une clef et une lettre personnalisée expliquant comment entrer. Mais on n'en a pas eu besoin, la personne de l'accueil était encore là (on n'avait que 10 minutes de retard). Comme il tombait de sommeil, il nous a invités à rejoindre notre chambre et ne faire le check-in que le lendemain.

Les chambre du Capsule Ryokan sont tout un concept, un croisement improbable entre les deux extrèmes de l'hôtellerie japonaise. Les hôtels capsule sont normalement ce qui se fait de plus spartiate. Les ryokans c'est plutôt luxueux et traditionnel. Au Capsule Ryokan on a le choix entre des capsules haut de gamme et des chambres de style traditionnel mais petites et économiques.

Julie et moi avions pris une chambre traditionnelle. Avec ses tatamis, ses tapisseries et ses fenêtres, l'intérieur est charmant. L'espace est réduit mais bien optimisé.


Et il y a les détails modernes. La prise réseau dans la chambre, bien sûr (ça c'est courant par ici), mais surtout cette douche, tout droit sortie d'un vaisseau interplanétaire.

L'île de Miyajima

Un des attraits d'Hiroshima est sa proximité avec l'île de Miyajima. Etant donné que nous avons croisé très peu de touristes jusque-là (si on en a vu 15, c'est le bout du monde...), nous pensions un peu être les seuls touristes sur l'île. Mais toute une foultitude de touristes japonais nous a rejoint dans le ferry et nous a accompagné sur l'île. On avait l'impression d'être à Disney et les attractions, c'étaient les temples... Ni une, ni deux, nous sommes partis dans  les sentiers à l'écart et nous y avons trouvé des endroits chouettes et calmes, de vrais décors à la Miyazaki. Nous avons même pu nous poser pour une mini-sieste. Pour finir, une belle balade au milieu des arbres et retour au ferry.

Pendant cette journée, nous avons vu :
- des daims : à moitié pelés, ils mangent tout ce qui tombe de la poche des touristes, voire vont le leur faucher directement. Et quand je dis tout, c'est tout ce qui a une odeur, même si c'est pas comestible.

- de beaux rapaces qui faisaient de l'esbrouffe : et vas-y que je te fais une double vrille en piqué avec remontée aussi sec vers le ciel pour plonger en catimini vers un pique-niqueur inconscient et lui piquer son onigiri.

Déçu par l'aspect touristico-commercial, nous avons néanmoins passé une belle journée à Miyajima.